Des victimes de crime : Vous pouvez demander aucune communication avec le contrevenant
L’une des façons par laquelle le système de justice pénale protège les victimes d’actes criminels est d’interdire aux accusés et aux contrevenants de communiquer avec la victime ou d’aller la voir. C’est ce qu’on appelle une « ordonnance de non-communication ».
Un accusé est une personne qui a été arrêtée pour un crime ou qui a été inculpée d’un crime. Un contrevenant est une personne qui a été reconnue coupable d’un crime, soit parce que cette personne a plaidé coupable, soit parce qu’un procès s’est tenu et que la Cour l’a reconnu coupable.
Les victimes, les témoins ou les membres de leurs familles redoutent parfois que l’accusé communique avec eux pour les harceler ou les menacer, ou encore que cette personne décide d’exercer une influence sur eux afin qu’ils changent leur compte rendu de ce qui est survenu. Certaines victimes ont même peur de l’accusé.
Une ordonnance de non-communication interdit à l’accusé ou au contrevenant de communiquer avec la victime. Ceci veut dire qu’il est interdit à l’accusé ou au contrevenant de communiquer avec la victime par téléphone, par courriel, par message texte, par les médias sociaux ou de toute autre façon. Il lui est également interdit de communiquer avec la victime de manière indirecte, en demandant par exemple à quelqu’un de transmettre un message à cette même victime. Le tribunal peut cependant permettre à un tiers, agissant au nom de l’accusé ou du contrevenant, de communiquer avec la victime sur des questions particulières (par exemple, pour fixer un horaire quant au temps parental).
Une ordonnance de non-communication peut exiger de l’accusé ou du contrevenant qu’il demeure à l’écart de certains endroits, comme la résidence ou le lieu de travail de la victime. Un accusé est une personne qui a été arrêtée pour un crime ou qui a été inculpée d’un crime. Une ordonnance de non-communication ne constitue pas une garantie de sécurité. Les victimes devraient toujours prendre d’autres précautions pour assurer leur sécurité si elles ont des inquiétudes.
Les victimes doivent-elles demander l’imposition d’une ordonnance de non-communication?
Les victimes qui veulent qu’une ordonnance de noncommunication soit imposée doivent le demander. Il est important que les victimes mentionnent à la police ou au procureur de la Couronne qu’elles souhaitent l’imposition d’une ordonnance de non-communication. Cette information sera versé au dossier de la police.
Les victimes peuvent également demander l’imposition d’une ordonnance de noncommunication à partir du au programme de déclaration quant aux répercussions du crime. Les Services aux victimes fourniront le formulaire de demande pertinent.
Qu’arrive-t-il si les victimes veulent demeurer en contact avec le contrevenant?
La Couronne demandera dans le cas de certaines infractions une ordonnance de noncommunication même si la victime ne le fait pas. La loi oblige d’ailleurs la Cour à imposer des conditions interdisant la communication dans certaines circonstances.
Si une victime souhaite demeurer en contact avec l’accusé, elle devrait le mentionner immédiatement à la police et au procureur de la Couronne. Sinon, la victime pourrait ensuite réaliser que le juge a imposé une ordonnance de non-communication.
La victime peut remplir un « Formulaire de consentement de la victime » au bureau des Services aux victimes.
Si l’accusé est reconnu coupable du crime, la victime qui souhaite demeurer en contact avec le contrevenant DOIT remplir un « Formulaire de consentement de la victime » AVANT le prononcé de la sentence. Les victimes devraient s’assurer de consulter l’un des coordonnateur des Services aux victimes.
Une victime peut-elle changer d’idée après qu’une ordonnance de non-communication est en vigueur?
Si une victime change d’idée et veut que les contacts reprennent après qu’une ordonnance de non-communication a été imposée, l’affaire sera entendue par la Cour et un juge devra statuer quant à la demande.
Si des contacts surviennent avant qu’une nouvelle ordonnance ne soit rendue, le contrevenant pourrait être accusé d’une nouvelle infraction criminelle et il sera probablement mis en détention. Si la victime institue le contact sans suivre la procédure prescrite, elle aussi pourrait être inculpée d’une infraction criminelle.